Venu du large
Tout au bout du ponton où s'accroche le temps
Les vagues lèchent,sans bruit,Le bois vermoulu.
Au large,des sternes planent gigotées par le vent.
Un goéland posé,de son aile,me salue.
Les cris des bateaux malmenés par la houle
Préviennent de la tempête. Les lampions pâles s'agitent.
Les rouleaux fiers giflent.les yeux des rochers coulent
Et les sombres nuages sur la grève, s'invitent.
Un arbre,aux longues branches courbes,se prosterne
Devant la force tranquille d'une mer en furie.
Un homme,derrière une vitre,peint une toile terne.
Le ciel,lourd et bas,vient rapprocher la nuit.
Le phare éclaire encore d'une lueur pâlotte
Et malgré des embruns soulevés violemment
Ramène un chaland à la proue qui grelotte
Vers le chenal venteux où l'amarre se tend.
17 août 2017